Investir dans une start-up : décryptage d’un placement atypique 

2,3 milliards d’euros. C’est le montant total de la somme qui est débloquée afin de booster la croissance des start-ups d’ici à 2030. Vous aussi vous souhaitez vous lancer, mais comment investir dans une start-up ? Investclub.fr vous dit tout !

Investir dans une start-up : le guide pour réussir votre projet

Près de 2,3 milliards d’euros seront débloqués afin d’accompagner la croissance des start-ups dans le cadre du plan France 2030 (1). Incarnées par le mouvement de la French Tech, ces petites entreprises tournées vers l’innovation fleurissent dans l’Hexagone. Mais alors qu’une minorité seulement réussit à percer, une question s’impose : est-ce une bonne stratégie d’investir dans une start-up ? Après avoir décrypté les coulisses du marché des métaux précieux et de l’immobilier, Investclub.fr a mené sa petite enquête sur l’investissement dans une start-up. 

Pourquoi investir dans une start-up ? 3 raisons 

Bénéficiant d’un coup de pouce de l’État, ces initiatives naissantes présentent un énorme potentiel. D’ailleurs, le plan France 2030 s’adresse plus particulièrement aux starts-ups industrielles de la deep tech, porteuses de solutions face aux grandes problématiques du 21e siècle. Pour autant, le jeu en vaut-il la chandelle du côté des investisseurs ? Nos experts font le point sur les avantages d’investir dans une start-up.  

1. Des start-ups tricolores propulsées par l’État 

Alors qu’une belle enveloppe de 2,3 milliards d’euros les attend d’ici à 2030 (1), les jeunes pousses de la deep tech bénéficient du soutien indéfectible des autorités publiques. Depuis 2019, l’État a confié à Bpifrance la mission d’appliquer le plan Deeptech. Dans sa ligne de mire : faire éclore près de 500 start-ups d’ici à 2030. 

L’objectif de faire émerger 500 startups Deeptech par an d’ici 2030, est un enjeu de taille. Sur l’ensemble des startups, on peut estimer que la moitié deviendront des entreprises industrielles qui construiront des usines en France. » dixit Paul-François Fournier, Directeur exécutif de Bpifrance en charge de l’Innovation Futurs acteurs de la réindustrialisation de la France, ces entreprises à l’état d’embryon attirent particulièrement l’attention des investisseurs. En témoigne la multiplication des plateformes dédiées à l’achat et à la vente d’actions de start-ups. 

2. Devenir actionnaire d’une start-up, c’est miser sur une niche à fort potentiel 

Avec l’innovation inscrite dans leur A.D.N., les start-ups se proposent d’apporter des solutions concrètes aux problématiques sociales et environnementales. Ainsi, la société Amperus planche sur la question de la recharge des véhicules électriques.  

Face à la pénurie de logements, la start-up Sherlock a mis sur le marché une application conciliant investissement et démarche éthique. Perfectionner sa maîtrise de l’anglais ou de l’espagnol à l’aide d’un parcours individualisé, ce sera désormais possible grâce au Cercle des langues.  

Ciblant des marchés de niche, les jeunes pousses tricolores ont d’autant plus de chances de réussir.  

3. Un investissement dans une start-up pour bénéficier de déductions fiscales 

Afin d’encourager les ménages à investir, l’État procure certains avantages fiscaux à investir dans une start-up. Plus généralement, contribuer au capital d’une jeune entreprise est une voie intéressante pour faire de l’optimisation fiscale. Avez-vous repéré une entreprise au fort potentiel ? Vérifiez qu’elle remplit bien les critères suivants : 

• C’est une PME, une petite et moyenne entreprise employant moins de 250 personnes et dont le chiffre d’affaires reste sous le seuil des 50 millions d’euros annuels. La part de son capital contrôlée par un organisme public ne doit pas excéder 25 %. 
• La bonne santé de votre start-up ne fait aucun doute ! 
• Tout fraîchement sortie de terre, votre jeune pousse a moins de 7 ans. 
• Elle est obligatoirement domiciliée en France ou dans un État de l’Union Européenne. 

Que vous choisissiez d’investir en ligne dans une start-up ou une PME, vous pourrez bénéficier d’une réduction d’impôt de 18 % de vos versements annuels, ceux-ci étant soumis à des plafonds. 

Quelles sont les meilleures façons d’investir dans une start-up ?

Si vous avez le projet d’investir en France, l’immobilier locatif est assurément un bon plan. Mais n’étant pas à la portée de toutes les bourses, il est judicieux de faire ses premiers pas dans les métaux précieux ou pourquoi pas dans une start-up de la French Tech. Comment investir dans une start-up ? Investclub explore les différentes pistes qui s’offrent à vous. 

Consulter les Pépites Tech, le répertoire des start-ups françaises 

Grâce au soutien étatique dont elles bénéficient, les start-ups françaises jouissent d’une forte visibilité sur Internet grâce à la French Tech, un réseau de plusieurs milliers de jeunes entreprises.  

Afin de trouver votre pépite, consultez le bien nommé site des Pépites Tech, lequel répertorie près de 2000 start-ups. Réseaux sociaux, marketplace, innovations 3D : une grande diversité de thématiques est représentée aux particuliers désireux d’investir dans une start-up en France.  

D’ailleurs, nous vous suggérons d’orienter votre choix en fonction de votre appétence pour tel ou tel secteur. Une expérience acquise dans le secteur de l’immobilier ou des énergies renouvelables sera un atout supplémentaire pour réussir votre investissement dans l’entrepreneuriat. 

Évaluer le potentiel de la start-up 

Avec près de 90 % d’échec, toutes les start-ups ne sont pas promises à un brillant destin comme Apple ou Facebook. Si vous décidez d’investir dans une start-up, les rendements ne seront pas forcément à la hauteur immédiatement. Afin de faire le meilleur choix, prenez en considération les critères suivants : 

• L’ancienneté de la start-up, un indicateur de la bonne santé de l’entreprise ; 
• La pertinence du service ou de la gamme de produits par rapport à la demande actuelle ; 
• Le modèle économique choisi ; 
• Le profil des fondateurs ; 
• Le niveau de concurrence ; 
• Les collectes de fonds dont elle bénéficie. 

Investir en ligne dans une start-up via les plateformes 

En France, plusieurs plateformes d’investissement vous permettent d’acheter ou de vendre les actions de start-ups, comme Caption. Totalisant plus de 21 millions d’euros de transactions, la plateforme met en relation une myriade d’acteurs, les actionnaires, les fondateurs comme les salariés.  

De même, FairShares vous offre l’opportunité d’acquérir des actions à partir de 5000 €. Cet investissement plus conséquent s’explique par le choix des start-ups : de jeunes entreprises certes, mais qui affichent déjà une belle croissance. Les Fonds Communs de Créances (F.C.C.) se chargent d’acquérir des créances puis de les revendre sous forme de parts. Afin de réaliser des transactions sur FairShares, vous devrez bénéficier d’une accréditation. Des frais d’entrée sont également à prévoir pour chaque opération, de l’ordre de 3 % à 5 %. 

Investir dans une start-up avec le crowdfunding 

Reflétant l’émergence d’une économie collaborative, le crowdfunding (« financement participatif » en anglais) vous permet de contribuer au financement de jeunes pousses via des plateformes dédiées. Comme sur une marketplace, vous pourrez acheter et vendre des actions comme bon vous semble. 

Répertoriant tous les projets en cours, ces plateformes vous donnent ainsi accès en un coup d’œil aux start-ups à fort potentiel. Afin d’éviter les mauvaises surprises, vérifiez que la plateforme est agréée selon les critères de la Charte Qualité Bpifrance.  

Parmi les plateformes de crowdfunding, Investclub vous conseille Sowefund. Depuis sa création, près de 66 start-ups ont ainsi été financées. En plus de sélectionner les pépites, les analystes de Sowefund vous apportent tous les conseils nécessaires pour réussir votre placement. À noter qu’ils sont également déductibles des impôts. 

Opter pour un FCPI (Fonds communs de placement dans l’innovation) 

Nécessitant un investissement plus conséquent, le choix d’un F.C.P.I. est une alternative intéressante. Vous devrez vous engager à financer la start-up à hauteur de 70 % et à conserver vos parts pendant cinq années consécutives. En contrepartie, vous bénéficiez d’une baisse d’impôt. Cependant, toutes les start-ups n’y sont pas éligibles. Elles doivent répondre aux critères suivants : 

• Être une PME de moins de 10 ans ; 
• Être soumise à l’impôt sur les sociétés ; 
• Ne pas être cotée en Bourse. 

Diversifier ses avoirs afin de sécuriser son investissement 

En effet, miser sur des entreprises en herbe comporte des risques. Afin de sécuriser au maximum vos placements, pensez à diversifier vos avoirs.  

En parallèle, vous pouvez envisager d’investir en ligne dans les métaux précieux. Privilégiez l’or pour sa stabilité ou le platine pour ses nombreuses opportunités de gains. Si la diversification est la règle, pensez également à limiter les sommes investies. N’y consacrez pas plus de 5 % à 10 % de votre capital, sous peine d’y laisser des plumes ! 

Dans quelle start-up investir ? Portrait de 4 pépites

Vous souhaitez investir dans une start-up française ? Avec une offre constamment renouvelée et un soutien étatique réaffirmé, les possibilités sont foisonnantes. Si le site des Pépites Tech regorge d’initiatives innovantes, Investclub.fr a opéré une présélection de 4 start-ups promises à un bel avenir.

1. Achalander

Créée en 2018, cette plateforme en ligne vise à mettre en relation les fournisseurs et les professionnels de la grande distribution. Déjà adoptée par les leaders du secteur, Achalander facilite le démarchage, la prise de rendez-vous et la gestion de son agenda. En plus de fluidifier les relations commerciales, elle apporte un gain de temps aux professionnels. Achalander compte déjà 9 000 utilisateurs en France.

2. Adaxis

C’est en 2021 que cette initiative franco-suédoise voit le jour. Pépite à surveiller de près, Adaxis se donne pour mission de transformer tout robot industriel en imprimante 3D. Grâce à une collecte de fonds de 1 million d’euros en 2022, la start-up prometteuse vise à répondre aux problématiques de gestion des stocks, de logistique et de matière première rencontrées par les industriels.

3. Agently

Créé en 2020, Agently se veut une start-up tendance dans le marketing d’influence. Grâce à son réseau d’influenceurs, elle répond à l’exigence de visibilité sur les réseaux sociaux. Avec à son actif près de 150 projets menés avec brio, l’agence digitale a multiplié les collaborations avec les grands noms de la cosmétique, du prêt-à-porter et de la maroquinerie made in France.

4. Animoscope

Adoubée par les médias nationaux, cette plateforme créée en 2019 propose des services de télémédecine vétérinaire en ligne. Grâce à son expertise, Animoscope se propose de vous guider dans l’adoption de votre animal de compagnie. Elle met également tout son savoir au service de son bien-être.  

Avez-vous noté un symptôme anormal chez votre boule de poil préférée ? Animoscope vous permet immédiatement d’avoir accès à un conseil médical adapté. D’ailleurs, des vétérinaires se tiennent prêts à tout moment afin de répondre à vos interrogations. Ayant bénéficié de 60 000 € de subvention, la jeune start-up a tous les arguments pour rassurer les investisseurs. 

Vous détenez déjà des actifs dans l’immobilier locatif ? Pourquoi ne pas placer votre argent dans une jeune entreprise tournée vers l’avenir ? Investir dans une start-up nécessite toutefois un temps de réflexion. L’opération n’est pas exempte de risques, si bien qu’il y a peu d’élues à la fin. Cependant, les chances de faire fructifier votre capital sont également grandes. C’est pourquoi une étude du marché est indispensable, afin de sélectionner la start-up qui fera recette. Désormais, grâce à la multitude de plateformes en ligne, investir dans une PME n’a jamais été aussi simple ! 

1. https://www.gouvernement.fr/france-2030-le-gouvernement-presente-sa-strategie-de-soutien-public-aux-start-ups-industrielles-et  

FAQ : Investissement dans les startups